3 février 2023
Pour compléter son offre et répondre ainsi à une fréquentation en hausse constante, Balnéa s’est doté d’un nouveau bassin dédié, celui-là, à la natation. Ouverture prévue le 11 février.
Dans le tout nouveau bassin du centre thermoludique Balnéa, point de jets, ni de bulles mais des couloirs de nage, au nombre de six, sur une longueur de 25m et avec vue panoramique sur les sommets pyrénéens de la vallée du Louron. Tout comme les premiers bains (romains, incas, japonais…), ce « bassin olympien » sera alimenté à l’eau thermale, puisée près du complexe à 36°C (et refroidie à 28°C). De quoi satisfaire les sportifs tout en permettant d’élargir l’offre de bien-être. À quelques jours de l’ouverture, les entreprises sont aux dernières finitions.
Du bien-être aux scolaires et aux sportifs
« Depuis l’ouverture de Balnéa, en 2000, la fréquentation ne cesse d’augmenter. L’espace romain ne suffisant plus, on l’a complété avec l’espace tibétain, les bains amérindiens, puis mayas, incas et japonais. Mais avec une moyenne quotidienne de 850 clients, voire des pointes à 3500 entrées certains jours, il nous fallait aller plus loin et proposer une nouvelle attractivité, d’où cette piscine couverte de 25m », résume Michel Pélieu, président du Syndicat thermal et touristique de la haute vallée du Louron « Génos-Loudenvielle ».
Un projet à 3,4M€ confié à l’architecte bigourdan Fabrice Pastor qui a mobilisé une quinzaine d’entreprises locales et qui s’inscrit dans une démarche de développement du territoire à la fois touristique et sportif. Car outre les clients de Balnéa, des locaux et des touristes en quête d’un moment de détente, cette piscine (la seule de la vallée) s’adresse à un large public, dont les scolaires et les sportifs, des amateurs aux athlètes de haut niveau. Ces derniers bénéficient, d’ailleurs, à Loudenvielle d’un accueil privilégié avec une offre complète comprenant l’Hôtel Mercure 4*, installations sportives, dont l’Institut du Sport… et désormais une piscine.
« Un projet fou? »
« À l’heure où d’autres ferment leurs piscines, nous, on en construit, sourit Michel Pélieu. Mais je me souviens que certains disaient à l’époque que Balnéa était un projet fou. En 2022, on a fait 310000 entrées pour un chiffre d’affaires de plus de 6M€ et Balnéa a même joué un rôle de catalyseur pour l’activité touristique et économique de la vallée », souligne-t-il, pas peu fier de ce nouveau projet pas si fou que ça. « D’autant que ça ne va pas peser sur la fiscalité locale puisqu’on fera des économies d’échelle grâce à sa connexion avec Balnéa, ce qui permettra aussi aux maîtres nageurs de renouer avec leur cœur de métier avec les cours de natation », ajoute-t-il, non sans louer le soutien de l’Etat (750000€), de la Région (315000), du Département (210000€), de l’Europe (750000€).
Mais quid de la hausse des coûts énergétiques? « Malgré le surcoût, la facture énergétique de Balnéa représente moins de 10% du CA. Le complexe (Balnéa et piscine) est doté d’un dispositif de chauffage combinant gaz, électricité, pompe à chaleur et bois avec une gestion numérique automatique pour optimiser la consommation », indique Michel Pélieu. Le Syndicat a dû néanmoins revoir à la hausse le budget initial en raison de la hausse du coût des matières premières. Un surcoût qui devrait être rapidement amorti grâce aux nouvelles recettes.