30 novembre 2018
Fin octobre, le défrichement du couloir de la future télécabine reliant la commune de Loudenvielle, et son fameux lac, à la station de ski de Peyragudes a débuté. Malgré l'opposition d'associations écologistes, la ligne longue de 3 km (pour 600 m de dénivelé) et ponctuée de 22 pylônes (constructeur Poma) va sortir de terre ces prochains mois pour une ouverture prévue au coeur de l'été prochain. « L'objectif est de faire de ces deux sites une seule et même entité touristique et sportive ouverte aux quatre saisons, résume Michel Pélieu, « patron » du Conseil départemental et également président du syndicat intercommunal de la vallée du Louron. Plus de choix s'offriront par exemple aux skieurs de Peyragudes qui pourront se rendre par le biais d'un transport propre vers le cinéma, les commerces et les installations de loisirs de la vallée…
Cela va renforcer l'attractivité des deux sites. » Ces dernières années, plus de 250 km de pistes VTT ont été ouvertes à l'échelle de la vallée et d'autres activités sont amenées à se développer (tyrolienne, luge d'été…) pour élargir l'offre estivale.
La construction d'un hôtel 4 étoiles de 60 chambres doit également débuter en avril prochain (livraison été 2020).
Face aux critiques émises sur la construction de la ligne de télécabine (traversée de zones humides, mise en danger d'espèces protégées, concentration de véhicules à Loudenvielle…), le président du Département avance la « valeur ajoutée » pour la vallée en termes de commerce et l'emploi. Et souligne l'atout écologique de ce mode de transport : « Lors des temps forts de la saison de sports d'hiver, ce sont des centaines de voitures de moins par jour qui éviteront de prendre la route du col, avec donc moins de rejet de CO2 à la clé. » Une fois réalisée, la remontée permettra, en dix minutes, de rejoindre la station de Peyragudes à hauteur de la billetterie. La première année, sa capacité sera de 1 000 personnes à l'heure.Avec une possibilité, à terme, d'augmenter le nombre de cabines et d'améliorer le débit. Sa construction représente un investissement de 10 millions d'euros répartis entre la Région (1,5 million d'euros), le Département (500 000 euros) et 8 millions d'emprunts (4 millions auprès de la Caisse des dépôts et 4 autres millions auprès de trois banques (Caisse d'épargne, Banque postale et Banque populaire).