Exposition Brigades Internationales
Office de Tourisme Loudenvielle
« Et cette courte exposition, est lourde de sens en nous rappelant l'incroyable lâcheté qui conduisit les gouvernements anglais (Chamberlain) et français (Dalladier) à refuser d'intervenir pour soutenir un gouvernement républicain élu démocratiquement face à un coup d'état militaire fasciste, soutenu par l'Italie et l'Allemagne, Allemagne qui se livra à cette occasion à une véritable préparation de son armée, alors que le traité de Versailles de 1920, lui interdisait de posséder chars et avions: le bombardement des civils de Guernica en 1938 sera répété tout au long de la guerre qui suivra l'écrasement des républicains espagnols.
L'exposition nous montre comment une mobilisation très large va conduire plus de 35.000 combattant(e)s, artistes, intellectuels et ouvriers à s'engager au coté des républicains espagnols pour tenter vainement de détourner le cours inexorable d'une histoire dont on connait l'issue… Cet incroyable élan de solidarité n'empêchera pas malheureusement la défaite et l'arrivée en 1939 de plus de 450.000 réfugiés espagnols dans des conditions humanitaires épouvantables aux frontières de la France bientôt en guerre. Mais ce que l'on connait moins et nous fait découvrir cette exposition historique, c'est le rôle essentiel dans la résistance à l'occupation allemande que prendront, tant les anciens brigadistes dans tous les pays d'Europe, que les combattants républicains réfugiés en France qui paieront un lourd tribu, pourchassés et déportés par la Gestapo. Combattants aguerris, ils seront le fer de lance d'une résistance combattante, comme nous l'explique cette exposition avec l'exemple du colonel Henri Rol-Tanguy, communiste et ancien des Brigades Internationales, qui, après des années de clandestinité, organisa à la tête des FFI, le soulèvement et la libération de Paris en aout 1944. »
“Un jour peut-être nous comprendrons que ce peuple [espagnol] souffrait et mourrait pour nous ». François Mauriac in “L'Espagne envahie”, un an de non-intervention 1938